Le lambeau neurocutané sural permet la couverture des pertes de substances du quart distal des membres inférieurs. Néanmoins, des complications majeures surviennent dans 14 % des cas et une congestion veineuse est retrouvée dans 75 % de ces cas de complications. Cette congestion peut aboutir à la nécrose totale du lambeau et ainsi à un échec de couverture. Nous présentons, ici, une méthode chirurgicale originale ayant pour but de diminuer le risque de congestion veineuse, permettant de réduire ce risque d’échec.

Nous avons réalisé une étude rétrospective par étude de cas de tous les patients ayant bénéficié d’un lambeau neurocutané sural désépidermisé au sein de notre service entre 2015 et 2020. Les données suivantes ont été recueillies : sexe, âge, facteurs de risques vasculaires, taille de la plaie, localisation, mécanisme lésionnel, délai de couverture du lambeau par greffe de peau mince et complications.

La série se compose de 5 cas. Nous n’avons observé aucun échec de couverture de la perte de substance au sein de notre série. Aucune congestion veineuse n’a été observée.

La technique du lambeau neurocutané sural désépidermisé à pédicule distal pourrait permettre de fiabiliser ce lambeau en diminuant le risque de nécrose par congestion veineuse. Une étude de plus grande ampleur, comparant la technique classique au lambeau sural désépidermisé, permettrait d’objectiver les données sur un plus grand nombre de cas et de positionner cette technique dans l’arsenal thérapeutique.

The neurocutaneous sural flap is useful to cover defects of the distal quarter of the lower limb. Nevertheless, severe complications occur in 14% of the cases, and venous congestion is reported in 75% of these cases. This congestion can lead to total necrosis of the flap and a failure of the procedure. We describe a new surgical method aiming to reduce the risk of venous congestion occurrence and failure of the defect coverage.

We realized a retrospective study of patients who undergone a de-epidermized distally based neurocutaneous sural flap in our surgery department from 2015 to 2020. The following data were collected: sex, age, vascular risk factors, size of the wound, defect area, etiology, delay between the surgery of the flap and the split-thickness skin graft and complications.

The cohort is composed of 5 cases. We reported no failure of the coverage of the defect. There were no cases of venous congestion.

The de-epidermized distally based neurocutaneous sural flap could increase the reliability of these flaps by reducing the risk of venous congestion. A larger study comparing the classic technique to the de-epidermized sural flap could confirm these data on a greater number of cases and position this technique in the therapeutic arsenal.